Recruté depuis à peine deux mois, en juin 2014, un infirmier de l’EHPAD Les Nadauds à Saint-Etienne-de-Fursac (Creuse) a subtilisé, pendant plusieurs semaines, les antalgiques des résidents, les réduisait en poudre et se les injectait. Les seringues, les petites cuillères et les compresses usagers trouvées dans les poubelles de l’Ehpad ont permis de confondre ce professionnel toxicomane. Licencié fin février 2015, l’infirmier a été poursuivi pour vol, aggravé car commis à l’encontre de « personnes vulnérables ». « Au début, je ne leur donnais pas les médicaments, je les gardais pour moi. Et comme j’avais besoin d’augmenter les doses et que ça devenait voyant, j’ai mis d’autres pilules, assez proches d’aspect, à la place », a expliqué, le prévenu, devant le tribunal correctionnel de Guéret, le 14 janvier. Le procureur qui demandait six mois d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction d’exercer n’a pas été suivi. Le tribunal a condamné cet infirmier à deux mois avec sursis sans interdiction d’exercer, ni dédommagement pour l’EHPAD.