Près de 20 000 signalements de violences à l’encontre de professionnels de santé sont effectués chaque année. Afin d’agir pour la sécurité des professionnels de santé, le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, et la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, proposent un plan en trois axes.
En 2022, 23 489 professionnels de santé, dont 45 % d’infirmiers, ont été victimes de violences. C’est en psychiatrie que les signalements ont été le plus nombreux (22,9 %), puis aux urgences (13 %) et en USLD et EHPAD (10,8 %).
Pour lutter contre ces violences, le plan interministériel consiste d’abord à sensibiliser le public et former les soignants afin d’éviter que des situations de tension ne surviennent ou que les professionnels adoptent les bons gestes en cas de besoin.
Ainsi, parmi les mesures annoncées, une campagne nationale de sensibilisation rappellera au grand public le respect dû aux soignants. Elle insistera aussi auprès des soignants sur la nécessité de signaler systématiquement les violences.
Le second axe du plan consiste à prévenir les violences et sécuriser l’exercice des professionnels. Cela passe notamment par l’aménagement de leur environnement de travail, l’organisation des équipes chargées de veiller sur leur sécurité et le renforcement de leur protection pénale.
Ainsi, un délit d’outrage sur tous les professionnels de santé va être créé, qu’ils exercent à l’hôpital ou en libéral. Pour les professionnels libéraux les plus exposés, des dispositifs d’alerte vont être financés.
Enfin, les dernières mesures concernent la déclaration des violences et l’accompagnement des victimes. Il s’agit de se rapprocher de l’exhaustivité des signalements pour apporter une réponse à chaque agression, et proposer un accompagnement satisfaisant aux victimes qui souffrent souvent d’un traumatisme dans la durée.
Ainsi par exemple, afin de soutenir l’agent et même d’atténuer la crainte de représailles souvent à l’origine d’un renoncement aux poursuites, les directeurs d’établissement de santé et leur représentant vont pouvoir déposer plainte à la place de la victime, avec son accord.
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