Les aides médico-psychologiques (AMP) accompagnent au quotidien les personnes en situation de handicap ou de dépendance. Leur métier est indispensable, or il rencontre de fortes tensions de recrutement. De plus, selon une étude de la Drees, « sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier ».
L’étude de la Drees analyse les trajectoires de carrière des 10 000 AMP ayant commencé ce métier en 2011 ou en 2012, sur une période de dix ans. Parmi elles, un tiers n’exerce plus la profession au bout de trois années, près de la moitié au bout de sept ans.
Elles se tournent alors vers un autre métier de la santé (aide-soignante, agent de service hospitalier) ou du social (éducatrice spécialisée, monitrice-éducatrice). Certaines exercent un autre emploi salarié, d’autres sont au chômage.
Certains facteurs favorisent le départ ou le maintien dans le métier d’AMP :
- L’âge à l’entrée dans la profession : les AMP débutant leur carrière entre 35 et 49 ans sont un peu plus nombreuses à rester dans le métier.
- Le volume d’heures de travail et le revenu salarial : plus ils sont réduits, plus les départs sont nombreux.
Les conditions d’emploi des AMP, souvent précaires à l’entrée dans le métier, s’améliorent au cours des cinq premières années : la part de CDD baisse fortement (de 40 à 6 %) tandis que la part de CDI devient fortement majoritaire (de 49 à 77 %) et que la part de titulaires de la fonction publique triple presque (de 6 à 17 %).
Quant au revenu salarial annuel net réel des AMP, il passe de 17 600 euros un an après l’entrée dans la profession à 19 400 euros en fin de période : l’augmentation salariale réelle s’élève à 1,2 % par an en moyenne.