« Certaines personnes âgées de 80 ans et plus présentent malgré leur grand âge une mémoire épisodique très performante, dont la vivacité est égale voire parfois supérieure à celle d’individus âgés de 20 à 30 ans de moins » : ce sont les « SuperAgers », les « super-personnes-âgées » en Français. Dans un article publié le 9 février, Sciences & Avenir explique l’origine de ce phénomène, dévoilé par des scientifiques du Centre de neurologie cognitive et de la maladie d’Alzheimer de la Northwestern University (Illinois, États-Unis), publié dans The Journal of Neuroscience.
Selon ces experts, cette mémoire épisodique si efficiente est principalement liée à la présence d’un stock important (trois à cinq fois supérieur à la normale) d’un type de neurones particuliers, habituellement liés à une intelligence sociale plus élevée : « les neurones VEN, ainsi nommés en hommage au neurologue autrichien Constantin von Economo ». Pour l’auteur de l’étude, ces neurones VEN « jouent un rôle essentiel dans la transmission rapide d’informations pertinentes relatives aux interactions sociales ».
Une étude particulièrement intéressante dans le cadre de la recherche autour des maladies Alzheimer et apparentées. Ainsi, selon Tamar Gefen, premier auteur de l’étude, « identifier les facteurs qui contribuent à conférer aux SuperAgers des capacités de mémoire inhabituelles pourrait nous permettre d’offrir de nouvelles stratégies pour aider les personnes âgées à maintenir leurs fonctions cognitives et développer des traitements contre certains types de démence ».