Comment les Français perçoivent-ils les seniors et le vieillissement ? Pour le savoir, le Conseil de l’âge a publié une enquête qui révèle « une France âgiste malgré elle ».
C’est à 65 ans, pour 68 % des sondés, que l’on entre dans la vieillesse. On est alors un « retraité », un « senior », un « papi » ou, dans la bouche des plus jeunes, des « vieux » ou des « boomers »…
Si la majorité des Français ont une représentation positive des personnes de 65 ans et plus, les moins de 50 ans se montrent toutefois plus durs, les considérant davantage comme privilégiées, tournées vers le passé et peu solidaires avec les problématiques des plus jeunes.
Aussi, conscients du vieillissement de la population, les Français le voient comme un défi majeur pour la société, notamment en matière de financement des retraites, de santé publique et d’organisation des soins.
Malgré la reconnaissance de l’apport des seniors, l’âgisme semble profondément ancré dans les mentalités. Il se manifeste par des comportements discriminatoires, des paroles ou une mise à l’écart, principalement dans l’espace public (transports en commun, commerce…). Or une grande partie de la population ne se rend pas compte de l’impact de ces attitudes, ce qui rend leur déconstruction complexe.
Mais l’enquête révèle une volonté de mieux intégrer les seniors dans la société, notamment en valorisant leur rôle actif et en favorisant les échanges intergénérationnels. Cela passe par des politiques publiques plus inclusives et une sensibilisation accrue aux enjeux du vieillissement.
Ainsi, le Conseil de l’âge annonce poursuivre son travail pour renforcer la connaissance sur l’adaptation de la société au vieillissement et nourrir le débat public à travers un cycle de travail sur « la participation et la contribution sociale des seniors » et une réflexion sur le « lexique de l’âge et des personnes âgées ».
Consulter les résultats de l’enquête L’opinion sur le vieillissement de la population et les personnes de 65 ans et plus : Une France âgiste malgré elle ?