Après une phase de stabilisation et l’allègement des mesures sanitaires en France, l’épidémie de Covid repart à la hausse depuis peu. La vaccination reste l’un des moyens privilégiés pour protéger les plus vulnérables d’entre nous contre la forme grave de la maladie.
Une 2e dose de rappel préconisée
Depuis le 14 mars 2022, les personnes de plus de 80 ans et toutes les personnes immunodéprimées peuvent effectuer une deuxième dose de rappel. Cette deuxième dose de rappel peut être faite dès 3 mois après la première dose de rappel ou après la dernière infection au Covid.
Quant aux personnes âgées de 60 à 79 ans, elles peuvent, depuis le 7 avril 2022, recevoir leur deuxième dose de rappel 6 mois après l’injection du premier rappel ou après la dernière infection.
Une étude sur l’efficacité de la vaccination
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié les résultats d’une étude sur la protection conférée par l’injection d’une dose de rappel chez les plus de 40 ans.
Selon cette étude réalisée entre le 11 avril et le 8 mai 2022, la grande majorité des seniors a reçu au moins une dose de rappel après sa vaccination complète. En effet, en moyenne, 76 % des 60-79 ans ont reçu un rappel (premier ou deuxième) il y a plus de 3 mois, et près de 10 % il y a moins de 3 mois. Pour les plus de 80 ans, ces pourcentages atteignent respectivement 64 % et près de 20 %.
L’étude montre alors que plus le rappel est proche, plus le risque de décès diminue pour ces tranches d’âge. En effet, ce risque atteint 20 % pour ces deux tranches d’âge en cas de rappel de plus de 3 mois. Pour les personnes ayant reçu un rappel depuis moins de 3 mois, le risque s’étend de 10 à 13 % environ. Pour les personnes présentant un schéma vaccinal complet sans rappel, le risque de décès est de 50 % pour les plus de 80 ans et de 75 % pour les 60-79 ans.
La stratégie vaccinale de la HAS
Afin d’anticiper la résurgence probable d’un variant à l’automne, la Haute Autorité de Santé (HAS) a élaboré une stratégie vaccinale de lutte contre la Covid-19 sur la base du scénario d’évolution de la crise sanitaire qu’elle considère comme le plus probable.
Dans ce scénario, l’impact de la circulation du virus, toujours active, serait moindre grâce une immunité durable et suffisante permettant de limiter les formes graves et les décès. Toutefois, des pics de transmission périodiques pourraient se produire en raison de l’augmentation de la proportion de personnes ayant une baisse d’immunité.
La HAS considère donc comme nécessaire l’administration périodique d’une dose de rappel vaccinal pour les personnes les plus à risques de forme sévère.
Ainsi, elle recommande d’anticiper l’organisation d’une campagne de rappel vaccinal pour l’automne 2022 des populations telles que les personnes âgées et/ou présentant des comorbidités mais aussi les professionnels de santé.
Ces recommandations pourraient toutefois évoluer compte tenu des nombreuses incertitudes qui persistent sur l’évolution de l’épidémie.